Batsheva Ensemble / Ohad Naharin Naharin's Virus / annulé

Avec Naharin’s Virus (2001), une quinzaine d’interprètes du Batsheva Ensemble se laissent gagner par une transe, celle de l’écriture de Peter Handke dans « Outrage au public » (1966). Parlés, chantés, écrits et dansés, les mots se répandent sur scène à travers une magistrale composition du chorégraphe Ohad Naharin.
lieu
durée
1h05
catégorie
- Danse
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20h00
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15h00
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18h00
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16h00
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20h00
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20h00
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20h00
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20h00
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18h00
Cher(e)s spectateurs et spectatrices,
Nous avons le regret de vous informer que les représentations de Naharin’s Virus par Ohad Naharin et le Batsheva Ensemble, programmées du 11 au 19 juillet à la Grande Halle de La Villette avec Chaillot, sont malheureusement annulées.
Le contexte géopolitique actuel au Moyen-Orient ne permet pas le déplacement de la compagnie, contrainte de renoncer à ses dates de tournée prévues dans les mois à venir.
"Chers amis,
La guerre se poursuit et l’aéroport reste fermé. Aucune date de réouverture n’est à ce jour annoncée. Dans ces circonstances incertaines, il nous est malheureusement impossible de garantir notre venue. Nous avions sincèrement hâte de présenter notre travail à vos publics, d’autant plus en ces temps troublés. Nous espérons avoir une nouvelle opportunité dans un avenir proche. Au nom de toute l’équipe, je vous remercie profondément pour votre indéfectible soutien durant ces années difficiles et éprouvantes, pour votre solidarité artistique, sincère et précieuse, et pour l’amitié touchante que vous nous avez témoignée.
Nous n’oublierons jamais cela. Nous nous joignons aux voix nombreuses de notre région qui appellent à la réconciliation et à un objectif commun : la sécurité, la liberté et la dignité pour tous.
En prière pour la paix, toujours."
L’équipe de la Batsheva Dance Company
De quoi est fait ce virus qui traverse les corps des interprètes comme ceux du public ? Le théâtre en tant que lieu de représentation ne serait-il plus seulement celui de l’illusion ? Le temps à l’extérieur de la salle deviendrait-il le même à l’intérieur du théâtre ?
Presque 60 ans après son écriture, le texte de l’auteur autrichien nous dit l’urgence de malmener les certitudes d’un monde de plus en plus complexe. Déclamés par les danseurs et danseuses, les mots sont ici associés à la force du geste, à la liberté du mouvement qui se fait lent et rond, rapide et répétitif, sauvage et délicat.
Une pièce politique crée sur de la musique traditionnelle, dont celle du compositeur palestinien Habib Alla Jamal, comme pour faire entendre encore plus fort une présence contestataire.
Personne ne peut être immunisé contre la charge émotionnelle de la chorégraphie… La calligraphie du corps est stupéfiante… New York Times
Le virus de Naharin épouse la réflexion tout en paradoxes et en provocations de Handke. Mais écrit avec les corps, si chargés de vécu et de fragilité, il lui donne également une délicatesse inédite, des accélérations, des suspens, des cris, des déflagrations que le texte ignore. On en suit la progression, fasciné. Le Figaro
Naharin’s virus, une pièce d’une force orageuse peu commune d’Ohad Naharin. La Terrasse
Les danseurs entament une danse traditionnelle répétitive, la main tendue vers le ciel, comme en transe. C'est calme et impressionnant… Res Musica