Rocío Molina Carnación
lieu
durée
1h40
catégorie
- Danse |
- Chants live
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Qui, mieux que l’incandescente Rocio Molina, pouvait donner chair au mot carnation ? Derrière les significations de toute nature, picturale, symbolique ou religieuse associées à ce terme, la chorégraphe espagnole traque un même motif : le désir. Secondée par le cantaor Nino de Elche, elle fait de ce puissant moteur de toute vie humaine l’objet et le motif d’une performance saisissante. La forme discontinue de la pièce, à laquelle participent également les musiciens et une soprano, répond au flux mouvant des états du corps. Dans un entrelacs de gestes complexes jaillissent des images archétypales entre force et fragilité, violence et tendresse, qui entrent en résonance avec notre présent. Emporté par cette quête tour à tour sacrée et profane, le spectateur entre en complicité intime avec les interprètes. Une fois encore, la radialement libre Rocío Molina, couronnée en 2022 du Lion d’argent de la Biennale de Venise, nous offre une danse à son image : entière et passionnée.
Isabelle Calabre
Une multitude de références s'accumulent scène après scène et imprègnent la rétine du spectateur de symboliques, toutes tranchantes, toutes importantes et la plupart avec une force contestataire à fleur de peau. Roger Salas, El Pais
La pièce Carnación, extraordinaire exploration du désir, sacré et profane, douloureux et tendre, par la danseuse et chorégraphe espagnole Rocío Molina, est à la hauteur de son thème, pleine de fougue et de passion. Une œuvre bien construite, délicate dans son exécution, complexe dans les sentiments qu'elle évoque. Sarah Crompton, The Observer / The Guardian
Radicalement libre, Molina combine dans ses pièces : la virtuosité technique, la recherche contemporaine et le risque conceptuel. Wayne McGregor, directeur de la section Danse de la Biennale de Venise
Une performance tout en nuances, faite de contradictions et de complexités qui réarment l'œuvre de Molina comme l'un des faits artistiques majeurs de notre époque (...) Les images nous montrent ainsi un début de paradoxe : (...) que ce n'est qu'à travers la force que nous rencontrons la fragilité, à travers la haine l'amour, et à travers la mort la vie. Vulnérabilité. Je m’avancerais à dire que c'est le lieu essentiel que nous enseigne l'oeuvre de Molina. Enrique Fuenteblanca, Diario de Sevilla