Lia Rodrigues Borda

Saison 25 26
Spectacle

Après le grand vent de joie soufflé par Encantado en 2021, la chorégraphe brésilienne qui travaille avec sa compagnie au coeur de la favela de Maré à Rio, est de retour avec une pièce entremêlant les sens du mot « borda » : broder, ce qui sépare, imaginer. Comment tisser ensemble un lieu fait de différences, une broderie où les lisières bougent, flottent et dansent ?

lieu

durée

1h

catégorie

  • Saison Brésil France 2025
  • |
  • Danse
Dates
  • 19h30
  • 17h00
  • 15h00
  • Tarif plein
    24€
  • Tarif Pass Chaillot / Pass Chaillot Groupe
    19€
  • Tarif Pass Chaillot Jeune
    8€
  •  

     

     

En s’intéressant à la notion de frontière, Lia Rodrigues poursuit son travail sur des problématiques sociales et politiques contemporaines. Borda, en portugais, vient du verbe “bordar” : broder, enrichir, rehausser, concevoir. Au sens figuratif, le terme peut aussi signifier imaginer, fantasmer. La chorégraphe brésilienne prend acte de cette polysémie pour explorer ces espaces géographiques et politiques, lieux de flux, de ségrégation ou de transition, de peur et d’espoir. Elle précipite dix interprètes de sa compagnie dans les interstices de ces zones pour y porter le souffle de l’imagination et la force du collectif, seuls à même d’en faire des lieux ouverts à toutes les identités. Fidèle à son goût pour des partitions mobilisant les grands groupes en des masses vives et mouvantes, affirmé et affiné depuis 40 ans, Lia Rodrigues tisse ici une broderie où les lisières bougent, flottent et dansent. Borda porte une nouvelle fois à incandescence une écriture chorégraphique flamboyante, attentive aux enjeux de l’époque et aux jeux d’échelles, où s’articulent réflexions globales et actions locales : la pièce, comme toutes celle de la chorégraphe depuis 2004, a été conçue au sein du centre de création qu’elle a implanté au cœur de la favela de Maré à Rio de Janeiro, où elle développe des actions pédagogiques et artistiques, symbole d’une autre frontière à effacer.

Vincent Théval