Coupe du monde de danse électro LRC - Life’s Round Contest

Ayant pris forme au début des années 2000, dans différents antres de la nuit francilienne, la danse électro a éclaté au grand jour lors de la Techno Parade en 2007. Comme son appellation l’indique clairement, elle surgit en osmose avec des rythmes électroniques, de préférence bien secouants. À la fois (hyper) dynamique, éthique et authentique, elle fait la nique à la Tektonic, variante mercantile complètement toc très vite absorbée par la machine médiatique. 
Depuis 2007, sous l’impulsion des vidéos diffusées via internet, elle n’a cessé de conquérir des adeptes sur la planète. Avec les pièces Elektro Kif (2010) et Elektrik (2017), la chorégraphe Blanca Li lui a donné une vraie légitimité scénique. À cet égard, la jeune et très créative compagnie MazelFreten se révèle tout aussi importante, en particulier avec la pièce Rave Lucid (2022). 
Lancé en 2013, le championnat du monde de danse électro – Life’s Round Contest (LRC pour les intimes) – a encore amplifié ce mouvement de reconnaissance. L’initiative en revient à l’association LRC Officiel, fondée par Jimmy Medina (alias Milliard), virtuose et activiste de la cause, lui-même déjà plusieurs fois champion du monde.
 

La danse électro est la première et seule danse urbaine née en France. Apparue dans les clubs de la capitale et de la proche banlieue dans les années 2000 (citons le Métropolis, le Mix Club et le Redlight entres autres), l’électro s’est rapidement popularisée via des vidéos postées sur le web et lors de la Techno Parade 2007. © LeKabuki

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Apparue dans les boîtes de nuit parisiennes et de proche banlieue au début des années 2000, l’électro a rapidement gagné du terrain jusqu’à s’imposer comme un véritable phénomène de mode. Victime d’amalgame avec les soirées Tecktonik, une marque déposée et un mouvement commercial qui a inondé la toile et dont les médias se sont emparés, la danse électro a lassé le public, qui s’en désintéresse et lui tourne le dos. Malgré ce désamour, ses représentants et interprètes ont continué à faire vivre et grandir la discipline, qui fait aujourd’hui de plus en plus parler d’elle et participe à faire bouger les lignes de la création artistique en France. 

Dès 2007, la danse s’exporte hors des clubs et se développe dans la rue et lors de compétitions dans des gymnases de Paris et proche banlieue, les Vertifight. Cet événement, fondé par trois figures emblématiques de la danse hip-hop en France, Youval, Steadygun et Hagson, a une importance capitale dans l’histoire de la danse électro, qui prend alors un nouveau virage. Le « cypher », l’espace délimité dans lequel les danseurs s’affrontent, devient, au même titre que les dancefloors, un espace d’expression de la danse électro. Les danseurs forment désormais des « crews » qui s’affrontent durant les battles freestyle, une pure incarnation de l’énergie et de la culture underground.

L’association LRC Officiel a été créée par Jimmy Medina, aka Milliard, danseur, pionnier et activiste de la danse électro depuis ses débuts, dès 2006. Leader de la Rythmik Crew, un des crews les plus emblématiques de la danse électro, il est 3 fois champion du monde avec son groupe et 1 fois champion du monde électro en solo. L’association aujourd’hui composée de 4 membres actifs - Jimmy Médina, Soukaina Bilaly, Fiona Tata et Julie Dargent-Molina - œuvre à promouvoir la danse électro et à maximiser la visibilité de sa culture et de ses interprètes. 

Dans cette volonté de transmission et de diffusion, Milliard participe également à développer la pratique de la danse électro tout au long de l’année à travers la formation intensive et professionnalisante qu'il crée en 2022, la formation Capsule, mais également grâce à des workshops à Paris et en régions, des évènements et des séjours à l’étranger. 

Véritable institution dans le monde de la danse en France, et plus particulièrement dans la culture électro à travers le monde, l'association LRC Officiel continue de développer plusieurs projets.